Le 23 octobre 2022 à 11h00

Serge Airoldi nous présente son livre « Si maintenant joublie mon île. Vies et mort de Mike Brant« 

Sous le texte attachant et poétique de “Si maintenant j'oublie mon île” aux Editions L'Antilope, Serge Airoldi fait redécouvrir la fragilité d'un homme à qui tout réussissait.

« Qu'on ne s'y trompe pas : Si maintenant j'oublie mon île, sous-titré Vies et mort de Mike Brant, n'est pas un de ces livres qui prend en otage un topic pop pour le décliner à la va-comme-je-te-chante. Le lecteur s'en rendra compte assez vite. L'hommage, ici, n'est pas d'ordre musical, ou alors, s'il y a musique, c'est celle, brisée, étouffée, des réfugiés, des déportés, qui innerve tout le livre, lui donne ses accents, lui prête ses cassures, lui insuffle ses refrains. Sous la plume d'Airoldi, Mike Brant n'est jamais un prétexte – disons qu'il est même tout l'inverse, un après-texte –, et c'est le récit – humain, politique, tragique – qui le précède dont l'auteur s'empare, comme pour mieux faire barrage à un secret « désemparement ».

Lemonde.fr, septembre 2021

Moshé Brand, dit Mike Brant, est né le 1ᵉʳ février 1947 à Famagouste. Il décède le 25 avril 1975 à Paris à l’âge de 28 ans. Chanteur / compositeur israélien, il est le fils d'un couple de rescapés d'Auschwitz qui tentaient de rejoindre la Palestine mais qui ont été refoulés dans un camp de l'île de Chypre. Ils parviennent néanmoins à gagner la Palestine et s'installent dans un kibboutz où ils vivent des revenus de l'agriculture.

Le jeune Moshé participe à de nombreuses chorales et se fait remarquer pour ses concerts lors de fêtes locales. Il prend alors le pseudonyme de Mike Brant et chante des standards américains et israéliens. C’est Sylvie Vartan qui découvrira son talent et lancera sa carrière en France. Dès lors, Mike Brant enchainera les tournées et les succés avant d’être atteint par la dépression. Il se suicidera le 25 avril 1975 à Paris.

Après des études de lettres (hypokhâgne), de sciences politiques, d'histoire et de droit (faculté de droit de Toulouse), il intègre l'Ecole de Journalisme de Bordeaux où il rédige son mémoire de fin d'études sous la direction de l'écrivain-scénariste Pierre Christin. Il devient journaliste dès 1991 au sein des rédactions de M6 à Bordeaux, de France Culture à la Maison de la Radio et du journal Le Monde, à l'agence de Lyon.
Il est l’auteur de :

Si maintenant j’oublie mon île ; vies et mort de Mike Brant, (L’antilope, 2021)
Adour, histoire fleuve, (L’éveilleur Editions, 2017)
Les roses de Samode, (Cheyne Grands Fonds, 2011)

Mike Brant, 1947 – 1975