Un article de Gérard FELDMAN, secrétaire Général du Centre Culturel Juif Simone Veil
Le Centre Culturel Juif Simone Veil organise son 6ème Colloque dans un contexte tourmenté
Le 7 octobre, le Hamas a enlevé, torturé, violé, tué des Juifs qu'ils soient des hommes, des femmes, des vieillards ou des enfants. Ce fut un véritable pogrom tels que les Juifs en ont connu de nombreux, tout au long de leur histoire. Il ne s'agissait pas seulement d'attaquer Israël, mais de tuer des Juifs parce qu'ils étaient Juifs.
C'est l'objectif déclaré du Hamas et de l'internationale des Frères musulmans dont il fait partie. C'est l’objet de leur inspirateur, organisateur, pourvoyeur d'armes iranien malgré leurs divergences théologiques qui passent au second plan. Tuer des Juifs, et pas seulement des Juifs, mais des mécréants de toute sorte qu'ils soient chrétiens, athées ou autres joyeux fêtards. Ce n'est pas un hasard s'ils ont choisi comme principales victimes une population qui n'avait d'autre perspective que la paix. Peu importe qu'ils veuillent la paix. Le seul fait de faire de la musique et de danser était déjà pour eux une provocation juive.
Dans ce contexte, on aurait pu s'attendre à un soutien inconditionnel des victimes. On aurait pu s'attendre à ce que tous les démocrates, les féministes, les écologistes… tous ceux qui affirment défendre les droits de l'homme, des femmes, des enfants…s'unissent contre la barbarie. On aurait pu s'attendre à ce que l'antisémitisme diminue.
Ce fut le contraire. L'antisémitisme s'est nourri du massacre des Juifs. Un dernier sondage montre que 51% des jeunes américains considèrent qu'il faut donner Israël au Hamas pour avoir la paix !!! En France nous assistons à une montée exponentielle des actes antisémites. Tout se passe comme si la barbarie alimentait la barbarie.
Beaucoup de ceux qui admettent qu'Israël doit se défendre sont d'accord pour éradiquer le Hamas, mais sans faire de morts !
On demande cela à Israël mais on ne l'a pas demandé aux alliés quand ils ont bombardé les grandes villes allemandes à la fin de la Seconde guerre mondiale et en faisant 600 000 morts civils allemands, sans parler des bombardements des villes françaises rasées parce qu'il s'y trouvait encore des détachements de la Wehrmacht.
On ne l'a pas demandé aux Etats Unis quand ils ont largué leurs 2 bombes atomiques pour finir la guerre contre le Japon.
On ne l'a pas demandé à l'alliance anti Daesh à Raqqa ou à Mossoul.
Personne ne s'inquiète des massacres de populations civiles dans le monde, en Syrie, au Sahel, en Birmanie ou dans de nombreux autres endroits de la planète…
Seul Israël est sommé de faire une guerre sans morts alors que Tsahal prend un maximum de précaution pour éviter que le bilan en civils s'alourdisse, alors que ses soldats, de ce fait, paient un prix très lourd.
Mais comment faire autrement quand Gaza est une base militaire souterraine avec une population en bouclier humain par dessus ? Faut-il laisser le Hamas prospérer et ricaner sous leur bouclier humain ?
Notre Colloque posera les questions essentielles qui s'imposent aux démocraties qui, aujourd'hui, font face à cette situation :
• L'antisémitisme triomphant a toujours été synonyme de malheur pour les peuples. Il accompagne la guerre et la dictature. Est-ce un hasard si, après les attentats terroristes qui se sont succédés depuis 2012, la France a connu, les émeutes de juin dernier où les écoles et les mairies, symboles de la laïcité, ont été tout particulièrement visées ?
• Est-ce normal qu’en France les Juifs ne puissent plus fréquentés certains établissements scolaires publics, et que les lieux Juifs (synagogues, écoles, centres culturels…) doivent être protégés en permanence en raison des menaces d’attentats islamistes ?
• La Nupes et autres souteneurs « humanistes » de l'Islamisme international prennent-ils le chemin de la gauche majoritairement collaborationniste des années 30 et 40 ?
• Les déclarations plus “raisonnables” du RN ne sont-elles qu'un paravent qui permettra à l'antisémitisme d'extrême droite ( Civitas, et autres) de prospérer s'il arrivait au pouvoir ?
• Ne faut-il pas prendre des mesures offensives contre l'islamisme, et en particulier contre ses principaux acteurs partout dans le monde que sont les Frères Musulmans, les daeshiens ou autres djihadistes ?
Ce sont toutes ces questions, et bien d'autres que traiteront les éminents invités qui interviendront au colloque. Et bien entendu, vous pourrez, comme toujours, leur poser les vôtres.
Tous unis pour la République et contre l'antisémitisme
